Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/288

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

que l’exercice, encore très mal ; désintéressement aux femmes qui, à force de tourmenter la reine, mille fois trop bonne, et les ministres, attrapent des pensions ; et sentiment à d’autres qui ont eu vingt amants. Et puis, et les intrigants ! les importants ! et les méchants ! Cela me fait faire quelquefois du mauvais sang ; mais, un quart d’heur après, je n’y pense plus.

» Veux-tu encore une bêtise de moi, reconnue pour telle, par toute la famille royale ? Vous savez où je me tiens sous la loge du roi, au parterre du spectacle de la ville ; vous connaissez le miroir de La Fausse magie[1]. À la fin de la pièce, il faisait un froid terrible, le roi s’en plaignait ainsi que du froid des acteurs : « C’est, lui dis-je, que le dénouement est à la glace. » Les deux frères[2], entre autres, m’ont hué tout haut de celle platitude. C’est une vie charmante pour moi que celle de Versailles, vraie vie de château. J’embrasse votre femme et votre mère, pour avoir eu l’esprit de me faire un Charles comme toi. »

« P.-S. À propos, j’ai déjà dans la tête un bosquet pour mon Charles, une fontaine qui por 2.

  1. Opéra comique de Grétry.
  2. Monsieur et le comte d’Artois.