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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

prendront : en voilà une de finie… La reine dit qu’elle me fera aller mon affaire de Kœurs[1], et, quand je lui dis que mes affaires de cœur réussissent bien, elle me répond que je suis une bête. Kœurs fini, voilà donc deux affaires qui le sont. Ton oncle, l’évêque de Wilna, qui croit que, vous et moi, nous serons peut-être un jour rois de Pologne, veut que nous ayons de l’indigénat ; nous l’irons chercher. Autre affaire finie.

» Notre tante des Tuileries veut que votre femme ait le tabouret, il lui prend fantaisie d’aller à Versailles, et que, pour cela, je vous cède la grandezza. J’ai déjà écrit au roi d’Espagne et au ministre à ce sujet, et j’en ai parlé à l’ambassadeur. Quatrième affaire finie, quitte à m’enrhumer pour être obligé de descendre à la porte de la cour, où entrent seulement les carrosses des grands d’Espagne, comme au Luxembourg et ailleurs. » Voilà deux branches d’économie pour moi, le jouer et le coucher, qui ne me coûteront plus rien.

» Ce qui me déplaît le plus, c’est d’entendre dire tant de sottises aux gens d’esprit, d’entendre parler guerre, aux faiseurs qui n’ont jamais vu

  1. Terre du prince de Ligne située en France et pour laquelle il avait un procès.