Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
11
L’ABBAYE-AUX-BOIS.

domestiques, que je lui ai donnés. L’abbé Baudeau et le colonel Saint-Leu sont attachés à sa personne. »


Ce n’était pas seulement pour recevoir un mot de douceur du roi que l’évêque employait l’influence de madame Geoffrin : il s’agissait avant tout d’obtenir la levée du séquestre de ses terres. Le roi le comprit bien, mais il était peu disposé en sa faveur et se défiait de sa fidélité. Cependant il répond à madame Geoffrin :


« Ma dernière lettre pour vous en contenait une pour l’évêque de Wilna, telle que vous me la demandez par votre lettre du 13 janvier. À ce que je lui ai écrit et à vous, j’ajouterai seulement ici que, par une lettre qu’il a écrite à l’abbé Siestrzencewicz, je le vois dans la supposition que c’est moi qui ai demandé aux Russes de séquestrer ses terres. Rien n’est plus faux ; ni les siennes, ni celles de personne ne l’ont été à ma demande ; au contraire, je me suis donné les plus grands mouvements pour les en préserver. Mais qu’on se souvienne une fois pour toutes de la fable du cheval, qui, pour dompter le cerf, dont il était jaloux sans savoir pourquoi, appela l’homme, lui prêta son dos et se laissa brider. Quand ils eurent