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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/305

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

qu’ils trouvaient si honorable, ils solliciteraient à leur tour chacun la voix d’un de leurs amis. Je m’élançai, contre l’usage, dans la salle des nonces, j’embrassai la moustache de ces trois orateurs ; elle m’électrisa, car je devins orateur moi-même et en latin, puis je leur pris la main, je les caressai, et un sgoda[1] général fit trembler la salle trois fois et la fit presque tomber au bruit des applaudissements universels. »

Après avoir conquis les bonnes grâces de l’impératrice Calherine, tracé les jardins de l’évêque de Wilna, acquis l’indigénat et être devenu presque aussi populaire à Varsovie qu’à Bruxelles, le prince de Ligne, fidèle à sa parole, arrivait à Versailles six mois, jour pour jour après en être parti.

  1. Le sgoda était le cri qui annonçait l’unanimité des suffrages.