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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/323

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

dernier moment. Quoique la montgolfière fût énorme, le nombre des voyageurs était trop considérable ; de Rozier l’avait prévu et ne voulait pas permettre aux deux dernières personnes de monter. Montgolfier l’engagea à céder ; mais, à peine enlevée et après être montée à cinq cents toises environ, la montgolfière se déchira insensiblement, et ils durent redescendre précipitamment à une lieue de la ville, non sans péril. Ils furent acclamés par toute la population à leur retour à Lyon. Au mois d’avril 1784, le prince Charles fit lancer sur la place de Mons, devant l’hôtel des États, un aérostat superbe, construit à ses frais. Il avait invité, pour assister à ce spectacle, alors si nouveau, le duc et la duchesse d’Aremberg et un grand nombre de personnages de distinction de la cour de Bruxelles et de celle de Versailles, qui revinrent à Bel-Œil après l’ascension du ballon[1].

  1. Voir la Gazette des Pays-Bas, du lundi 5 avril 1784, n° XXVIII.