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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/33

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

aux-bois était gouvernée par madame Marie-Magdeleine de Chabrillan, qui succédait à madame de Richelieu, sœur du célèbre maréchal.

Toutes les dames chargées de l’éducation des pensionnaires appartenaient à la plus haute noblesse, les élèves elles-mêmes portaient les plus grands noms du royaume, et, chose étrange, leur éducation réunissait la pratique des devoirs domestiques les plus bourgeois aux leçons destinées à les former à l’usage du grand monde.

La musique, la danse, la peinture étaient cultivées avec grand soin. L’Abbaye possédait un beau théâtre, de nombreux décors, et des costumes dont l’élégance ne laissait rien à désirer. Molé et Larive enseignaient aux pensionnaires la déclamation et la lecture à haute voix ; les ballets étaient dirigés par Noverre, Philippe et Dauberval, premiers danseurs de l’Opéra. Tous les professeurs étaient étrangers à l’Abbaye, sauf pour la botanique et l’histoire naturelle. Ces dames surveillaient seulement le travail des pensionnaires et assistaient aux leçons.

Mais elles jouaient un rôle plus actif dans l’é-

    deux lions, tenant de sa main droite une médaille représentant le dessin de l’église. Autour de cette médaille, on lit : Diis genita et genitrix Deum.