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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/356

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

vroy[1], dont vous connaissez la valeur, a eu à la poitrine une blessure légère qui ne l’empêche pas de s’habiller ni de sortir. Le prince Poniatowski a reçu un coup de feu à la cuisse qui, sans toucher l’os, est pourtant de conséquence. Mais il faut, mon cher prince, que je vous fasse part d’autre chose qui vous causera d’autant plus de plaisir que voue y reconnaîtrez votre sang ; c’est que votre fils Charles a, en grande partie, contribué à la réussite de cette entreprise, par les peines infinies qu’il s’est données en traçant les travaux de tranchée pour l’établissement des batteries-et qu’il a été le premier à grimper sur le parapet pour y faire arriver le monde. Aussi l’ai-je nommé lieutenant-colonel, et lui ai-je conféré l’ordre de Marie-Thérèse. Je sens un vrai plaisir à vous donner cette nouvelle, par la certitude où je suis de la satisfaction qu’elle vous donnera, connaissant votre tendresse pour votre fils et votre patriotisme.

» Je pars demain pour Semlin.


» JOSEPH. »
  1. Théodore, baron de Rouvroy, né à Luxembourg en 1727. Il entra en 1753 au service de l’Autriche, reçut en 1765 la croix de commandeur de l’ordre de Marie-Thérèse. Il mourut le 30 septembre 1789. Il était un des meilleurs généraux d’artillerie de l’armée autrichienne.