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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/357

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

» Quelle modestie ! l’empereur ne parle pas de lui, il a été au milieu du feu. Et quelle grâce et quelle bonté dans le compte qu’il me rend ! Ce morceau en le relisant m’a fait fondre en larmes. »


« 8 mai (Suite de la précédente).


» Le courrier a vu l’empereur envoyer des coups de fusil de bien bonne grâce dans les faubourgs de Sabacz, et le maréchal de Lascy arrachait lui-même quelques palissades pour placer un canon qui, tirant sur une tourelle d’où il partait un feu continuel sur mon Charles, protégea son assaut. Le maréchal l’aurait fait pour tout autre, à ce que je crois, mais cela avait l’air d’une bonté personnelle et paternelle.

» Le maréchal était un peu fatigué, l’empereur lui chercha un baril, le fit asseoir et se tint debout avec les généraux qui l’entouraient pour lui rendre une espèce d’hommage.

» Voici une lettre de Charles lui-même :

« Nous avons Sabacz. J’ai la croix. Vous sentez bien, papa, que j’ai pensé à vous en montant le premier à l’assaut.

» Votre-fils soumis et respectueux


» CHARLES. »