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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/383

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

place, qu’une musique mystérieuse se fit entendre, semblant descendre du ciel. Le milieu du plancher s’entr’ouvrit et une table superbement servie s’éleva lentement comme par un coup de baguette de fée. » Le roi y prit place et désigna les convives qui devaient y figurer, la princesse Hélène était du nombre.

Stanislas fut d’une amabilité charmante, il aimait à causer et mettait chacun à l’aise. Il parlait volontiers arts et littérature ; son esprit cultivé et gracieux, mais sans profondeur, se montrait sous son meilleur jour dans ces réunions. Paris et la France furent le sujet de la conversation ; le roi en avait gardé un souvenir délicieux, et il prit plaisir à questionner Hélène sur les personnages qu’il avait connus.

Le souper terminé, on parcourut encore le parc éclairé par un beau clair de lune, et on ne rentra à Varsovie que fort tard dans la nuit.

Hélène s’était particulièrement liée avec la princesse Czartoriska, si passionnément aimée par Lauzun, et dont il nous a laissé le séduisant portrait[1]. La résidence de la princesse était d’un

  1. Voir les Mémoires de Lauzun, dont on ne peut cependant affirmer la complète authenticité.