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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/384

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

genre absolument différent de toutes les autres, on avait fait à Powinski ce que nous appellerions aujoud’hui du réalisme.

Chaque membre de la famille habitait une cabane de paysan tout à fait semblable, en dehors, aux plus rustiques habitations ; elles étaient construites avec des troncs d’arbres, couchés les uns sur les autres, et joints ensemble par un mélange de paille et de terre : « La cabane de madame la princesse était très grande, les enfants et les domestiques habitaient de plus petites. Ce groupe de chaumières figurait un village situé dans un parc immense ; mais, lorsqu’on pénétrait dans l’intérieur des cabanes, les appartements les plus riches frappaient la vue ; ils étaient décorés avec une recherche et une élégance dont un simple détail donnera la mesure : la salle de bains de la princesse était revêtue, de haut en bas, de carreaux de porcelaine de Dresde peints avec la dernière finesse ; chacun représentait un petit tableau : on prétend qu’il y en avait trois mille.

» En quittant ces prétendues chaumières, on traversait une partie du parc, où se trouvait une tente turque immense, magnifique et singulière : c’était celle du vizir, prise dans la guerre entre les Russes et les Turcs. Elle était ornée à l’intérieur