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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/390

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

» À propos, pourquoi avez-vous été étonnée que, dans une lettre datée de Paris, je vous aie fait des compliments de la part du comte Auguste[1] ? C’est non pas sur les grands chemins, mais ici, où il est député aux états généraux, que je l’ai vu.

» Je ne vous parle pas de ma santé, ce sujet est trop ennuyeux. Je ne vous parle pas d’ici, les nouvelles politiques vous intéressent peu, et, d’ailleurs, vous les avez dans tous les bulletins. Ainsi adieu, mon chat ; écrivez-moi souvent, vous savez que vos lettres me font toujours grand plaisir. Comment va le goût du cheval et du spectacle ? j’ai bien peur qu’il n’en soit plus question, Passez-moi mes aperçus ; à cinq cents lieues, on peut être quelquefois en défaut et mal voir ; mais il n’est point de distance qui diminue le tendre intérêt que vous m’inspirez, c’est de quoi vous devez être bien persuadée. »

Évidemment l’amie d’Hélène était fort au courant de la situation, sa question à propos de la comtesse de Mniseck le prouve. Elle désirait savoir dans quels termes les deux jeunes femmes étaient ensemble. Tout naturellement Hélène

  1. Le comte Auguste de la Marck, second fils de la duchesse d’Aremberg. Ami de Mirabeau, il joua un rôle intéressant au début de la Révolution.