Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/414

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
396
LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.


LE PRINCE DE LIGNE À SON FILS


» Dieu, Dieu, Dieu, cher Charles ! tu reviens, toi ! mais, moi, je n’en reviens pas. Je te jure qu’avec le bonheur que tu as eu d’échapper à de pareils dangers, tu seras immortel au physique comme au moral. Je ne sais pas comment je ferai pour t’embrasser, où je me mettrai, où ira ton grand nez et où je fourrerai le mien. Je compte bien aussi baiser ton genou blessé en me mettant peut-être à genoux moi-même devant toi ou devant le ciel. »


P.-S. au plus brave et au plus joli
des volontaires
[1].


« Pour vous, cher duc, je ne chercherai pas à vous exprimer ce que j’ai éprouvé aussi à votre égard. On n’a jamais été plus petit-fils du maréchal de Richelieu, on n’a jamais été plus

  1. Le comte de Chinon, Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie Duplessis, duc de Richelieu, petit-fils du maréchal, né le 25 septembre 1766, mort le 16 mai 1822. Il avait épousé, à l’age de quatorze ans, mademuiselle de Rochechouart, dont il n’eut point d’enfants. Le duc émigra en 1790 ; il se rendit à Vienne, où il fut accueilli avec distinction, de là à Saint-Pétersbourg où il ne fut pas moins bien reçu. « Il était, dit le prince de Ligne, d’une