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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/415

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

charmant et intrépide compagnon d’armes. Vous et Charles avez également contribué à l’honneur l’un de l’autre.

» Sûrs de votre estime naturelle, vous cherchiez à l’augmenter. Quel bonheur pour moi, cher duc, de vous savoir plein de vie et d’ardeur et de vous avoir aimé tendrement presque aussitôt que vous êtes venu au monde, dont vous étiez déjà l’ornement.

» Que je vous conte donc à tous deux : ah ! le bon homme que le roi de Naples. Il m’a embrassé dix fois, c’est-à-dire autant de fois qu’il m’a rencontré au bal chez son ambassadeur Gallo[1] “. Il me menait à tout le monde en disant : Suo figlio ! ah ! bravo juvene ! è férito[2]. »

La révolte des Flandres touchait à son terme. Le premier acte des Flamands, après avoir secoué

    beauté ravissante et d’une douceur parfaite. S’il n’annonçait pas l’esprit supérieur de son grand-père, il avait un sens droit, des vertus naturelles, un ardent amour du bien ; il était moins dissipé que ses jeunes compagnons, quoiqu’il aimât les dames et fût fait pair leur plaire. » Le duc de Richelieu fut président du conseil des ministres sous la Restauration.

  1. Le marquis del Gallo, ambassadeur de Naples à Vienne, donnait ce bal en l’honneur des fiançailles des deux filles du roi de Naples avec deux des archiducs fils de l’empereur Léopold.
  2. « Son fils, ah ! brave jeune homme ! il est blessé. »