au centre de la guerre. Il a fait son entrée à cheval par la porte d’Havré, il a traversé la place et remonté la rue Neuve, et de là à l’hôtel de Ligne[1] au son de la grosse cloche et du carillon. Il était suivi des officiers de dragons du régiment de Cobourg et de gens à sa livrée.
» Cependant les Français, dont le camp était à Maubeuge, ayant témoigné vouloir troubler la cérémonie de l’Inauguration et s’étant approchés depuis quelques jours jusque vers Petit, Quévy et même Bougnies, on fait le 10 juin au soir, des dispositions pour les attaquer, ce qui s’effectue à deux heures du matin ; il y a choc et une rude canonnade jusque vers cinq heures du matin[2]. »
Le prince Charles, qui n’eût voulu pour rien au monde manquer ce combat, partit au milieu de la nuit, en tête de son régiment, malgré la résistance de l’archiduc Albert. Il se battit avec sa bravoure accoutumée, faillit être fait prisonnier en s’aventurant imprudemment au milieu des ennemis, et, à sept heures du matin, noir de pou-