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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/444

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

dre, échauffé du combat, il arrivait à franc étrier juste à temps pour revêtir son grand uniforme et monter dans son carrosse.

Cette cérémonie de l’inauguration de l’empereur comme comte de Hainaut remontait à Charles-Quint et cette vieille et traditionnelle coutume fut célébrée, ce jour-là, pour la dernière fois. On a vu, lors de l’insurrection de Flandres, l’importance qu’y attachaient les états du Hainaut,

À huit heures et demie, tout le clergé de Mons, les dames du chapitre de Sainte-Waudru suivant la châsse de cette sainte, patronne de Mons, tous les magistrats, les députés du conseil de la ville, le conseil souverain de la province en robe, et les vingt-six députés des bonnes villes du Hainaut précédés des superbes bannières de toutes les paroisses, brodées d’or et de soie, vont se placer dans le théâtre. À neuf heures, S. A. le prince Charles de Ligne sort de son hôtel dans un carrosse à six chevaux, précédé d’un détachement ce dragons, des membres de l’ordre de la noblesse, chacun dans un carrosse à deux chevaux ; d’un héraut d’armes, le sieur O. Kelly, vêtu de sa cotte d’armes, le caducée en main, la toque en tête, à cheval, et suivi des gardes et officiers de sa mai-