Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
440
LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

à laquelle elle sera probablement mariée et alors dépensera son argent comme elle voudra. De façon cependant qu’elle ne jouira pas de huit mille florins et que tout l’argent qui aura été épargné jusqu’à l’âge de vingt ou vingt-cing ans, si elle ne se marie pas avant, soit placé à intérêt à quatre ou cinq pour cent, ce qui serait le bien de ses enfants, faisant toujours attention de joindre les intérêts au capital.

II. — Si elle mourait sans enfants, Norokos serait son héritier. Comme je suis le père adoptif de Norokos, cet enfant turc que j’ai trouvé abandonné pendant la guerre, la somme de vingt mille florins restant des cent mille de vente sera mise de même à fonds perdu sur sa tête et suivra les mêmes arrangements que pour la petite Christine. S’il meurt sans enfants, Christine sera son héritière. Je les engage à se marier ensemble pour peu qu’ils aient du goût l’un pour l’autre, c’est la chose que je désire le plus et que je prie le plus ma sœur Christine de faire naître. Je l’établis leur tutrice ; à défaut de ma sœur Christine, je nomme madame la comtesse Thérésa Deitrichstein, ci-devant mariée au comte de Kinski. Je lègue en outre à la petite Christine le portrait de sa mère peint par Le Clerc et la chaîne que je