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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/464

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

Note de la comtesse Dictrichstein. — On a embaumé le corps, on l’a fait partir pour Bel-Œil, en poste vu les circonstances. On a dit une messe au quartier général de Boux, à laquelle tous les officiers assistaient et les ordres ont été donnés pour lui rendre tous les honneurs à son passage à Mons, où il était connu.

Le mouchoir, pour lui obéir autant que possible, pourra être mis dans son cercueil, la date qu’il demande sera malheureusement du 21 septembre 1787 au 14 septembre 1792.

Ce testament révèle bien des choses, et, malgré la délicatesse mystérieuse avec laquelle le prince s’exprime, il est difficile de ne pas croire que madame de Kinski était l’objet secret de sa profonde affection. On se demande, en lisant ses dernières volontés qui portent l’empreinte d’une âme si élevée, d’un cœur si tendre et si généreux, comment Hélène avait pu le méconnaître et le forcer pour ainsi dire à porter ailleurs sa tendresse. Peut-être n’était elle pas tout à fait responsable de leur désunion, une mère ou une amie comme madame de Rochechouart auraient pu la préserver au début de bien des impru-