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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/469

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

Puis elle écrivit au comte Vincent : « Je ne vous conseille pas d’attendre l’arrivée du prince-évêque pour lui écrire, car il est un peu de ces gens qui, à deux ou trois mois près, ne savent pas quand ils partiront ou arriveront. Vous pouvez envoyer un courrier à Werky qui attende la réponse, cela hâterait peut-être les choses ; mais si le prince-évêque vous voyait, il ferait tout ce que vous voudriez et nous serions heureux. » Le comte ne se décidant pas à aller à Werky et Hélène redoutant son irrésolution et son caractère capricieux s’y rendit elle-même. Elle supplia son oncle d’agir auprès du pape pour hâter les formalités nécessaires au divorce, car elle tremblait sans cesse de voir échouer les projets qui lui tenaient si fort au cœur.

Tout marcha selon les désirs de la princesse et trois mois après la mort du prince Charles de Ligne le mariage d’Hélène et du comte Potocki était célébré à minuit dans la chapelle du couvent des Bernardins près de Werky. Le motif apparent de ce mystère était le deuil de la princesse trop récent pour permettre un mariage officiel ; mais il faut dire qu’en réalité la permission du divorce n’avait pas encore été expédiée de la cour de Rome et n’arriva que trois mois après. Il fallut l’in-