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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/494

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APPENDICE.

une déchargu de mousqueterie ; l’artillerie des remparts y répond par une salve de canons, et toutes les cloches de la ville sonnent.

Peu après, le Héraut d’Armes, qui est debout à quelque distance et à la droite du trône, après avoir reçu l’ordre, s’avance vers le bord du théâtre, le long du parquet, et crie trois fois à haute voix : « Silence ! » puis retourne à sa place.

Alors le Conseiller Pensionnaire de la Ville, Auquier, faisant fonction de Pensionnaire des États, se présente à Son Altesse et fait ensuite lecture, vers le milieu du théâtre de la copie authentique des lettres des pleins pouvoirs et des lettres de substitution.

Cette lecture achevée, Son Altesse va à l’autel. Tous les Ordres des États et autres corps se lèvent et restent debout à leurs places. Madame de Croy, première ainée des Dames Chanoinesses, s’approche aussi de l’autel avec les Baillis et Greffiers du Chapitre, où elle lit l’acte de réception de Sa Majesté à Abbé et plus grand Avoué du Chapitre, et à Seigneur et Prince du pays, et à sa mise en possession des patronages de leur Église, ainsi que des Seigneuries du château, des paieries de la ville, etc. ; après quoi, le Bailli prend la crosse abbatiale des mains du petit-clerc, qui se trouve sur la rampe du théâtre ; la même Dame prend cette crosse des mains du Bailli, et la présente à Son Altesse ; ensuite le Greffier du Chapitre, qui est à la gauche de l’autel, lil le serment accoutumé, que Son Altesse prête, les mains posées sur le St Chef et le livre des Évangiles.

Ce serment prêté, une fanfare de timbales et trompettes qui sont dans la galerie du théâtre, et à laquelle