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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/66

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

me demanda, en riant, si elle me regardait à ma fantaisie et si ses yeux me faisaient encore peur. Je lui répondis qu’ils étaient si beaux, qu’ils faisaient plus de plaisir que de peur, et elle m’embrassa. Elle possède l’amour et le respect des pensionnaires, elle est un peu sévère, mais juste ; nous l’adorons toutes et la craignons ; elle n’est pas caressante, mais aussi un mot de sa part fait un effet incroyable. On lui reproche d’être fière et caustique pour ses égales, mais elle est humaine et bonne pour ses inférieures, très instruite, remplie de talents. »