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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/72

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

qu’elle verrait, quinze jours après, son mari (alors bien portant), étendu sur un lit de parade, avec l’arrangement de la chambre et des personnes qu’il ne connaissait pas, et qu’elle trouva comme il l’avait annoncé. Il lui prédit aussi quand elle se remarierait. »

Etteilla n’élait que l’anagramme du nom véritable de ce prétendu sorcier, qui se nommait Alliette et était marchand d’estampes et soi-disant professeur d’algèbre à Paris[1], où il ne s’occupait en réalité que de cartomancie.

« Il est d’usage que tous les ans, la veille de la Sainte-Catherine, on distribue des prix aux pensionnaires. C’est toujours quelque femme mariée de considération qui les donne. Les pensionnaires fournissent aux frais des prix, chacune donne un louis. Nous étions pour lors cent soixante-deux, ce qui faisait une assez grosse somme qui fut employée toute en livres. On fait trois prix pour chaque classe, les prix sont ainsi déterminés : Trois prix pour l’histoire et la géographie, trois pour la danse, trois pour la musique, trois pour

  1. Il publia, en 1770, un petit volume in-12 intitulé Manière de se récréer avec un jeu de cartes ; puis, en 1784, une nouvelle édition intitulée Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommé farots.