Mademoiselle de La Roche-Aymon[1] en eut bien du chagrin parce qu’elle était sa petite maman. Mademoiselle de Chaponay fut portée à la tombe par quatre pensionnaires, son cercueil était couvert de roses blanches et l’église toute tendue de blanc.
» La mort de mademoiselle de Montmorency fut bien plus terrible[2].
» La princesse de Montmorency faisait élever sa fille avec une sévérité extrême. À l’âge de douze ans, on remarqua que sa taille tournait. Si l’on en avait cru madame de Saint-Côme, première apothicairesse, elle vivrait peut-être encore.
» Madame de Saint-Côme dit que mademoiselle de Montmorency avait un vice dans le sang, que
- ↑ Petite nièce du cardinal de la Roche-Aymon, grand aumônier du roi.
- ↑ Nous avons trouvé dans les registres du Conseil, aux Archives de Genève, le récit de l’arrivée de la princesse de Montmoreney et de sa fille, l’auturisation accordée de « faire atteler de nuit les chevaux à leur carrosse pour faire chercher le médecin ou l’apothicaire », et de nombreux détails qui confirment le récit d’Hélène. Cette vérification nous a paru offrir un grand intérêt, en prouvant l’exactitude parfaite des Mémoires de la jeune princesse (Voir à l’Appendice no 2).
blâme : Lorsque la cour du parlement appela M. de Chaponay par son nom, en le déclarant infâme, il eut le courage de refuser de se mettre à genoux et répondit : « Je ne vois rien ici d’infâme que votre jugement ! » On délibéra si on ne le ferait point emprisonner pour le punir de sa vigoureuse réponse, mais on n’osa pas.