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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/86

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

» Je fus accueillie avec applaudissements par la classe blanche, dont je reçus le ruban de la main de madame de Saint-Pierre, première maîtresse de cette classe. Ces demoiselles vinrent toutes m’embrasser. Celle des trois maîtresses qui me plaisait le plus était madame de Sainte-Scholastique, et je me promis de mettre tout en usage pour mériter ses bontés, Elle préférait déjà mon amie, mademoiselle de Choiseul, à toutes les autres.

» Je désirais bien vivement faire ma première communion et ne pas rester longtemps dans la classe blanche dont les maîtresses avaient la répulation d’être fort sévères. »

L’esprit st le caractère d’Hélène commençaient à se développer d’une façon remarquable, ses Mémoires cn donnent la preuve, son style s’affermit, se dégage de la forme enfantine de l’histoire de la grise ou des punitions de la mère Quatre-temps. Elle va avoir, du reste, des événements plus sérieux à raconter.

« On eut, dansce temps-là, de grands chagrins causés par la mort de deux pensionnaires. La première qui mourut fut-mademoiselle de Chaponay[1], âgée de neuf ans, et d’une figure charmante.

  1. Fille de M. de Chaponay, impliqué dans le procès de Lally, dont il était aide de camp. M. de Chaponay subit la peine du