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Page:Perrin - Les Egarements de Julie, 1883.djvu/242

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LES ÉGAREMENTS


blablement caché celles qui avaient été adressées au sieur Houblot dans le commencement.

« Vous serez sans doute surpris, Monsieur, que je vous fasse ressouvenir de quelqu’un que vous n’auriez pas dû si facilement oublier. Je ne sais si j’ai vraiment lieu de me plaindre de votre silence. Que sont devenus ces serments réitérés, qui devaient être les garants de votre constance ? Serait-il bien vrai que… Mais non, je n’ai pu me persuader certains bruits sur votre compte, qui sont venus jusqu’à moi ; quoiqu’au reste vous ne m’en seriez pas moins cher que vous avez toujours été. Pour peu que vous vous intéressiez à ce qui me regarde, ne tardez pas à me désabuser : je tremble que vous ne le puissiez faire. JULIE. »

Je lui envoyai cette lettre par un domestique, qui me la rapporta, une demi-heure après, recachetée. Je l’ouvris et y lus les quatre mots suivants, qu’il avait écrits au dos en réponse.

« Je vous passe, ma chère Julie, d’avoir joué cette tentative auprès de moi, dans la sotte idée où vous êtes que j’ignore la bassesse de votre conduite à mon égard : je vous méprise trop pour en garder aucun ressentiment contre vous. Il vous faut des Bellegrade ; profitez de leurs leçons, si vous pouvez. Pour