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Page:Perrin - Les Egarements de Julie, 1883.djvu/261

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DE JULIE


Elle me fit en chemin un galimatias auquel je ne fis pas grande attention ; il n’y avait que le refrain qui me donnât à penser ; je ne pouvais concevoir à propos de quoi mademoiselle Javotte me priait de ne pas oublier les servantes.

J’arrivai enfin suffisamment fatiguée, et montai au premier étage, où elle me fit entrer dans une salle basse, assez obscure, dont elle m’ouvrit la porte.

Ne vous impatientez pas, me dit-elle en me quittant, Madame ne tardera pas. Je m’occupai, en me reposant, de la manière décente et affectueuse dont j’aborderais ces demoiselles ; après quoi j’examinai la chambre, dans laquelle je reconnus deux portes en forme d’armoire. Impatiente de ne voir arriver personne, je prêtai attentivement l’oreille à certains cris confus qui me paraissaient venir de loin, et auxquels se mêlaient de grands éclats de rire : je tirai un favorable augure de la joie qui se répandait dans l’intérieur de la maison. Il y avait déjà même une demi-heure que j’attendais le moment de me joindre à la compagnie, lorsque j’entendis le bruit sourd de gens qui s’avançaient en courant nu-pieds ; je redoublai d’attention, et distinguai bientôt une voix de tonnerre qui criait : Mimy, chienne de Mimy, veux-tu venir ici ? Une des deux portes s’ouvrit aussitôt, et je vis