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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/398

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de la partie, et un autre vers messieurs d’Epernon et de Bellegarde ; car, quant au maréchal de Lesdiguières, il étoit assez empêché en Italie, sans se mêler des affaires de deçà. Mais ayant, dans trois jours après, avis de sa femme, par l’abbé de Foix qu’elle lui envoya, que le Roi avoit résolu de leur envoyer les commissaires que nous avons dit ci-dessus, pour traiter avec eux, et qu’elle espéroit faire son accommodement à son avantage et avec sûreté, il laissa là toutes ces levées, et s’en alla à Liesse, où il manda au marquis de Cœuvres qu’il le prioit de faire savoir à M. de Mayenne qu’il seroit le lendemain à Soissons.

M. de Mayenne trouva fort mauvais qu’il eût intermis ses levées. Néanmoins, sur l’avis des commissaires, ils envoyèrent avertir tous les ligués de se trouver à Soissons ; ce qu’ils firent, hormis M. de Longueville, qui, par l’entremise du sieur Mangot, qui avoit été autrefois de son conseil, traita à part avec le Roi, nonobstant qu’il eût été et le premier de tous, et le plus animé et intéressé contre le maréchal d’Ancre, et se détacha d’avec les autres, qui néanmoins s’étoient, presque pour son seul sujet, engagés dès le commencement en ces brouilleries, et remit, à peu de temps de là, Péronne entre les mains du Roi, qui en donna le gouvernement au sieur de Blerancour, et à lui celui de Ham. Tandis qu’ils étoient là, M. de Thermes vint, de la part de M. de Bellegarde, trouver M. de Guise sur le sujet de ce qu’il lui avoit mandé par le gentilhomme qu’il lui avoit envoyé.

Il avoit eu à Liesse réponse de M. de Lorraine