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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/436

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Le baron du Tour, que le Roi avoit envoyé en Angleterre pour s’assurer de ce côté-là, reçut de bonnes paroles de ce Roi, et, bien qu’il donnât avis qu’il armoit quantité de vaisseaux, il ne jugeoit néanmoins pas que ce fût contre la France.

Le comte de Schomberg assuroit du côté d’Allemagne que l’électeur Palatin, qui étoit celui de qui ils avoient plus de sujet d’espérer du secours, promettoit de ne rien entreprendre contre le service du Roi.

Du côté de la Hollande tout alloit comme on pouvoit désirer ; de sorte que le Roi n’avoit affaire qu’aux forces que ces rebelles pourroient lever dans son royaume, lesquelles n’étoient pas suffisantes à faire tête aux siennes. Le duc de Guise partit le 17 de février, investit le château de Richecourt sur Aisne le premier de mars, y entra par composition le 15, et le rasa. De là, if alla à Rosoy, qui est à trois lieues de Vervins. Les ducs de Vendôme, de Mayenne, et le marquis de Cœuvres, s’étant mis en devoir de le secourir, et venus pour cet effet avec leurs troupes jusqu’à Sissone, le duc de Guise et le maréchal de Thémines vinrent au-devant d’eux et les firent retirer à Laon, et Rosoy se rendit le 10 mars.

Le Roi, ce même jour, fit une déclaration par laquelle il réunit à son domaine et confisqua tous les biens des rebelles.

Le duc de Guise, poursuivant sa pointe, alla investir Château-Portien le 15 de mars. M. de Nevers, qui étoit à Rethel, distant seulement de là de deux lieues, le secourut de ce qu’il put, mais ne put empêcher qu’il n’entrât dans la ville le 29, et dans le château le 31 ; et passant outre, il prit Cisigny le 3