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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/113

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d’exaltation, n’admettant d’abord, comme l’illustre Tréviranus, que deux principaux embranchemens, l’un comprenant les monstres où les organes pèchent par défaut, et l’autre où ces organes pèchent par excès. Ces deux ordres, qui se caractérisent par les modifications des rameaux artériels restreints en deçà ou accrus au delà de leur état normal, sont premièrement les acéphales, expression que je n’emploie pas dans son acception étymologique, mais dans le sens absolu que l’usage a consacré, et deuxièmement les macrocéphales, comprenant les hydrocéphales, etc.[1].

Chacun de ces ordres est à son tour subdivisible en plusieurs genres. Pour ne pas m’écarter de la question traitée dans ce Mémoire, je n’en présenterai d’application qu’à l’égard des fœtus nés avec une tête restreinte dans ses développemens : tels sont nos acéphales.

M. le professeur Chaussier a proposé de ne nommer ainsi que des fœtus absolument privés de tête ; mais, pour plus de sévérité, il eût déjà fallu ajouter, que les seuls fœtus dont le tronc au delà

  1. Les polycéphales, ou les monstres à tête composée d’élémens provenant de deux ou de plusieurs têtes, forment un troisième ordre d’anomocéphales présentant les mêmes résultats que les acéphales, dans ce sens que toutes leurs irrégularités n’ont rien de vague et d’indéfini, mais qu’elles sont également renfermées dans de certaines limites.