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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/112

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me firent apercevoir la nécessité d’une exposition plus méthodique des diverses acéphalies, et comment j’ai été conduit à leur appliquer les formes didactiques de la zoologie ; mais tout aussitôt les difficultés matérielles du sujet m’arrêtèrent. J’eus beau me procurer par la littérature médicale la plus grande partie des travaux publiés sur cet objet, je les trouvai tous insuffisans, parce qu’aucune des observations qui y sont rapportées ne s’explique sur le point qu’il m’importe de connaître. J’ai donc pris le parti de me borner à la publication de quelques idées. J’ai voulu montrer plutôt ce que je crois qu’on pourra faire, que le pratiquer aujourd’hui. Si mes vues sont goûtées des savans qui possèdent des acéphales, et s’ils daignent honorer et encourager mes efforts par la généreuse communication de ces précieux objets, je répondrai de mon mieux à ces marques de confiance, et j’achèverai cette entreprise.

Et dans le vrai, le nombre des acéphales est si considérable, qu’il n’y a moyen de se reconnaître au milieu de tant de déviations du système commun qu’en les distribuant en familles, ordres, genres et espèces.

Ainsi en embrassant toutes ces organisations diverses sous un nom de famille, celui d’anomocéphales, c’est-à-dire d’êtres à têtes contre la règle, je les subdivise suivant leur mode de privation ou