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savoir si la longue pièce qui forme la sommité de toute cette charpente était accompagnée sur ses flancs d’un autre osselet semblable : je l’ignore absolument.

Quoi qu’il en soit, l’extrémité du squelette conservée là est encore très-digne d’attention, et j’en ai fait prendre un trait. (Voyez pl. III, où la fig. 15 représente la face antérieure, et le no 14 l’externe ou celle de derrière.) Et dans tous les cas, qu’il faille ou non attribuer la sommité de cette charpente osseuse à des os crâniens étant dans un état extrême de contraction, il ne peut y avoir de doute sur la configuration de ces pièces et sur l’analogie qu’elles ont, sous ce rapport, avec celle dont se compose l’arrière-partie de la colonne épinière de certains oiseaux.

Je me suis étendu sur ces deux cas d’acéphalies, à raison des conséquences physiologiques qui me paraissent en découler. Est-il effectivement un sujet de plus grand intérêt que celui de ces acéphales s’écartant, dans la composition de leurs organes, des règles ordinaires, pour avoir parcouru toute la période de la vie fœtale sans avoir été à chaque époque suffisamment nourrie, et sans avoir par conséquent pu passer par ce haut degré de développement nécessaire pour constituer la vie plus énergique de l’état normal ? Car c’est là évidemment ce qui résulte des observations qui précèdent.