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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/149

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sentiel de l’observation, ce n’était pas l’homme qu’il fallait considérer, mais l’organisation, et j’entends, à l’égard des monstres, le caractère même de la monstruosité.

Toute monstruosité, étant, comme quelques-uns l’ont dit, une désorganisation effective eu égard à ce qui devait avoir lieu, une constitution irrégulière remplaçant ce qui devait être régulier, n’est cependant désorganisation ou irrégularité que relativement. Et, en effet, si nous n’avons pas le type attendu, n’est-il point quelque autre chose qui le vient remplacer ? Ce n’est donc que quitter une forme pour retomber dans une autre, et en considérant ce résultat en soi, c’est un simple événement pathologique, auquel il n’aurait manqué jusqu’ici que d’avoir été embrassé sous son vrai point de vue.

Que la monstruosité soit fournie par l’homme, on n’est cependant plus sur rien d’humain. L’homme, dans ce cas, est comme une gangue sur laquelle l’organe monstrueux s’est construit et développé. Mais, quoi qu’il arrive, la monstruosité ne saurait recevoir de cette circonstance son vrai caractère, un caractère primitif : car il n’est pour elle, s’il s’agit d’une monstruosité par défaut, il n’est, dis-je, pour elle rien d’essentiel que dans l’absence d’une partie et que dans le mode de rapprochement et de soudure des bords ayant dû servir d’enceinte à la