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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/150

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partie absente. Toutefois, dans l’hypothèse donnée, la spécialité des formes humaines ne peut manquer d’arriver à son tour, mais évidemment pour n’être plus qu’un sujet de considérations secondaires, puisque la monstruosité fait concourir à l’événement des parties qui se soudent les unes aux autres, qui acquièrent ainsi de nouvelles relations, et qui, au delà du point où elles sont respectivement en contact, conservent plus ou moins décidément les formes de l’état normal, et dans l’espèce, les formes humaines.

Mais abandonnons toutes ces abstractions, et, pour être plus facilement compris, rendons notre proposition sensible par un exemple. Supposons que ce soit tout l’appareil nasal qui vienne à manquer. Cette circonstance, que tous les animaux vertébrés peuvent également fournir, et qu’ils peuvent fournir de la même manière, nous donne le fait primordial ; à quoi il faut encore ajouter le mode de rapprochement et de soudure des parties adjacentes. Mais ces parties auxquelles leur arrivée au contact et d’aussi étranges relations procurent une physionomie méconnaissable, n’en sont pas moins, au delà de leurs lignes de suture, des organes propres et spécifiques, des organes qui retrouvent leur état régulier, d’autant mieux qu’ils gagnent davantage en surface, et que, plus rapprochés des