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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/15

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xv
PRÉLIMINAIRE.

avouer seulement que vous renoncez à toute philosophie sur les sciences. Dans ce cas, ne parlez ni de loi, ni de faits généraux : agissez comme autrefois, et tenez-vous-en à l’observation des faits isolés.

On dit ailleurs : « je rejette telle détermination, et je la remplace par telle autre. » Est-ce donc qu’on puisse se décider dans les sciences par des raisons de convenance ? Que dans des recherches sur la figure des nuages, que dans la contemplation de choses aussi indécises et aussi fugitives, on soit dans un dissentiment total sur l’objet d’une même considération, je le conçois. Mais en peut-il être de même de nos déterminations d’organes ? et x à chercher, peut-il être indifféremment rendu par a, traduit par b ? J’affirme que notre immortel Buffon est né à Montbar le 7 septembre 1707. Seriez-vous admis à m’opposer votre dissentiment, en recherchant si une autre époque ne conviendrait pas mieux ? Avant de l’entreprendre, pourrai-je répondre, commencez par prouver que je me suis trompé.

Sans doute qu’on peut toujours choisir entre plusieurs partis : mais aussi l’on s’expose à saisir le faux au lieu du vrai. Ainsi,