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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/160

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F. Lallemand, de Metz, a donné une description si satisfaisante ; et le troisième est un sujet né aussi à Paris (le 2 mars 1821), dont il n’a pas encore été fait mention, et que je vais, dans cet article, essayer de faire connaître[1].

Mais c’est moins peut-être la fréquente apparition de ces anencéphales que leur caractère physiologique qui mérite de fixer notre attention. Ce genre de monstruosités affecte celui de nos organes qu’un certain entraînement vers des vues nouvelles nous porte à placer au premier rang. Comme nous est donnée l’observation, il nous faut admettre l’absence absolue de toute substance cérébelleuse et médullaire en dedans du crâne et du canal vertébral ; et il faut bien qu’il en soit ainsi, dira-t-on, puisque ces récipiens n’existent ni l’un ni l’autre,

  1. Je lis dans les Variétés historiques un fait d’anencéphalie qui n’a point été recueilli dans les annales de la littérature médicale. « On a vu naître en 1722, à la ville de la Flèche, un enfant sans aucune trace de cerveau, de cervelet, ni de moelle épinière. La boite cérébrale et les vertèbres étaient ouvertes et revêtues d’une simple membrane. C’était un garçon. La mère l’a porté jusqu’à terme, et le sentit remuer douze heures avant l’accouchement, qui fut heureux, quoique l’enfant arrivât mort. Cette femme, âgée de vingt-sept à vingt-huit ans, était hydropique pendant cette dernière grossesse, et l’est demeurée encore après. » Extrait des Variétés historiques, physiques et littéraires, in-12, t. 2, part. 1, p. 463. Paris, chez Nyon, 1762.