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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/161

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en tant que les parties du squelette dont ils sont ordinairement composés ne comportent ni boîte, ni étui, ni cavités quelconques.

Voilà ce que les faits d’observations nous donnent : mais est-ce bien là un résultat possible ? Et quoi ! aucune trace de cerveau, aucun indice de moëlle épinière constitueraient le caractère d’anomalie de sujets à tous autres égards doués d’une organisation parfaitement régulière ? Ce serait l’organe que nous nous accoutumons à considérer comme le régulateur de la machine qui manquerait, alors que celle-ci n’en éprouverait, sous tous les autres rapports, aucune altération fâcheuse ?

Est-ce bien cela qu’on a voulu dire, cela qu’on a entendu par l’expression très-significative d’anencéphale ? J’interroge la littérature médicale, et rien que de vague m’est répondu. Ou ces difficultés ne se sont pas présentées, ou l’on a imaginé de les surmonter, en admettant une maladie survenue après les premières élaborations organiques. Ainsi on a supposé ce qu’il eût fallu d’abord établir en fait, et l’on a de cette manière appliqué au commencement de la vie, aux opérations d’un monde inconnu et à la formation des organes, des phénomènes et des actes observés dans le décours de la vie, produits dans un autre milieu, et qui ne se développent que pour et par la destruction des organes.