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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/182

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ne saurais me faire une idée nette de ces termes, dont l’acception précise porte en soi un caractère d’explication et de conclusion, à moins que je ne les applique à un organe achevé, ayant déjà existé sous une première forme, qui subit des altérations, et qui passe de l’état sain, sa condition ordinaire, à une organisation insolite.

S’il n’y a jamais eu cerveau proprement dit chez les anencéphales, si dès l’origine l’eau de la poche tient lieu de cet organe, ce serait un fait de monstruosité, mais non une de ces lésions exprimable par l’épithète de pathologique ; et en effet, ceci est uniquement monstrueux, qui s’arrête en deçà des transformations réglées par le cours des communs développemens ; et au contraire cela tombe dans des conditions pathologiques, qui dépasse le terme de ses dimensions habituelles pour arriver à moins ou à plus que son volume ordinaire.

Or voyez : les déductions précitées des maîtres de la science s’étaient principalement fondées sur la considération qu’il n’y avait de possible que l’unique solution donnée dans ces corollaires. Mais présentement vous n’en pouvez douter : nous en apercevons deux très-différentes, et nous saisissons d’autant plus volontiers cette ouverture, que notre nouvelle manière d’envisager le phénomène nous paraît la seule explication qui lui convienne.

Ou bien on ne l’a pas su à temps, ou cette ré-