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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/186

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inconnu qui, je le crois, ne peut tarder à se manifester aux physiologistes, de cet être d’où cependant dépendent les phénomènes vitaux dans la vie de relation.

M. le docteur Gall, en y apportant ses vues élevées et les inspirations de son génie, a touché plusieurs points de cette discussion. On sait avec combien de raisons il s’est depuis long-temps récrié contre le système que des eaux répandues dans le crâne pouvaient détruire le cerveau, le dissoudre, et en résorber tout ou partie. Une hydrencéphalie ne saurait produire, suivant lui, qu’une hernie du cerveau[1].

  1. Le cerveau, disent nos adversaires, serait postérieurement détruit par une hydropisie cérébrale. Mais nous avons prouvé que ni les acéphales, où l’on trouve encore les parties inférieures du cerveau, ni ceux qui sont absolument dépourvus de tête, de cou, de poitrine, etc., ne peuvent être les produits d’une hydropisie antérieure du cerveau. Jamais on ne voit naître un fœtus avec des traces d’un pareil déchirement des membranes du cerveau ; ce qui devrait arriver fréquemment, puisque c’est leur maladie ou leur mort qui occasionne presque toujours les avortemens. Souvent on trouve en bon état les parties inférieures de la tête, ainsi que les nerfs auditifs, optiques et olfactifs, qui sont si délicats. Comment eussent-ils pu résister à l’action d’un fluide qui aurait dissous des os si durs, des membranes si tenaces ? On ne découvre pas non plus dans ces acéphales la moindre trace de blessure cicatrisée, ou d’os corrodés ; les bords des os sont, au contraire, lisses et arrondis. Gall et Spurzheim,