à volonté des difformités[1]. Nous ne sommes avertis de l’existence d’une monstruosité que quand elle échappe du lieu où elle s’est formée et développée ; et alors il ne nous est donné de l’apprécier que lorsqu’elle est définitivement produite, c’est-à-dire que si elle est arrivée au degré fini de ses développemens possibles.
Ainsi les ressources de l’investigation diminueraient, quand augmenteraient les difficultés du problème.
Mais cette conséquence est-elle rigoureuse ? En changeant de sujet d’études, ne se doit-on pas de varier ses procédés de recherches ? Et, dans le vrai, aurait-on tiré tout le parti possible de la considération des placentas, par exemple ?
Le placenta forme l’un des plus riches sujets que l’anatomie comparative puisse aujourd’hui se proposer. On ne l’a pas encore distingué en ses diverses époques de développement ; ce que, pour embrasser ce sujet comme je le conçois, on aura d’abord à faire. Gangue productrice, un placenta contient les rudimens du fœtus ; il en engendre les parties, il les protège et les substante. Si n’en étant toujours
- ↑ Je ne sache pas qu’on l’ait tenté avant moi. J’ai livre à l’incubation d’une poule des œufs en partie vernissés, avec l’espoir d’influer sur le développement des fœtus. Je dirai plus tard quels ont été les résultats de cette expérience.