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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/204

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sait de plus que ces deux dents sont ordinairement plus grandes dans les individus adultes disgraciés par la double rupture des lèvres.

Un palais, dont les os sont restreints dans leur développement, reproduit en effet les principales circonstances de la cavité buccale des poissons : celui de notre nouveau monstre, fig. 7, est construit sur ce modèle, de ce que, premièrement, la ligne médiane est formée en avant par un seul inter-maxillaire, vers le milieu par le vomer et en arrière par l’entosphénal, fig. 12, ou le corps allongé du sphénoïde antérieur ; et de ce que, secondement, chaque flanc, composé du maxillaire, du lacrymal, du jugal et du palatin, s’étend en aile et forme un appareil distinct, alors doué de quelque mobilité.

Dans ce cas, et de même que dans les poissons, une gorge profonde, n, fig. 7, sépare les os médians des os garnissant la joue. De là conséquemment point d’arrière-narines : cette gorge tient lieu du sinus nasal. C’est cependant toujours le même canal, mais qui dans notre sujet, aussi-bien que dans les poissons, reste ouvert dans toute sa longueur, par la raison qu’il est privé de son plancher ordinaire ; plancher formé, comme on le sait, par les os palatins et les lames palatines des maxillaires.

Les tégumens de ces pièces les accompagnent dans toutes leurs sinuosités, y entrant et en ressortant librement. Une bride se voit cependant à