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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/205

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gauche vers la partie évasée de l’inter-maxillaire, et reproduit en ce lieu seulement les circonstances de l’état normal de l’homme et des mammifères : c’est que la gorge du sinus nasal est là moins large, et que les tégumens des bords étant rapprochés jusqu’au contact, ont fini par se greffer.

Ainsi nous rencontrons dans la même monstruosité un exemple des deux systèmes de voûte palatine, qui différencient sous ce rapport les principaux groupes d’animaux vertébrés. Cette rencontre nous donne évidemment le principe de ces variations. Il est manifeste, en effet, qu’il ne faut pour cela qu’une dépense un peu différente des matériaux organiques. Ces troncs artériels, les portant en plus grande quantité sur la ligne médiane, n’en peuvent distribuer dans une même raison aux rameaux qui pourvoient à l’alimentation des flancs. La ligne médiane croît donc davantage : elle se prononce par une plus forte saillie, et, pouvant, en raison de la consistance de ses pièces, se suffire à elle-même, elle parvient non-seulement à se passer d’appui et d’articulation sur les flancs, mais elle pourrait de plus, au besoin, opposer son intervention à toute formation de plancher, si celui-ci tendait à se produire. C’est au surplus ce qui ne saurait être ; les lames palatines alimentées par un sang appauvri arrivent à peine à un medium de développement.