Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 190 )

Le diaphragme. Dans la situation des choses, il devenait important de porter son attention sur le diaphragme, supposé qu’il en pût exister un avec tant de désordres. Le diaphragme ne manque non plus qu’aucun autre viscère. On l’aperçoit, étant divisé comme le sternum, descendant de celui-ci, s’étendant au-dessous des poumons et servant de coiffe à l’appareil urinaire. Ainsi, toujours à la même place, toujours interposé pour diviser le tronc en ses deux moitiés, la cavité de la poitrine et celle de l’abdomen, il sert de cloison aux organes formés et nourris par les premières subdivisions des rameaux artériels. En devant, il ne s’étend que sur les capsules surrénales ; mais en arrière il recouvre le rein lui-même : la ligne ab, fig. 5, en est la racine : le reste du diaphragme a été supprimé pour laisser voir les pièces que je vais décrire.

Les reins jouissent de plus d’aisance dans une cavité privée de ses appartenances ordinaires : aussi y sont-ils parvenus à un développement très-considérable. Chacun surpasse le cœur en volume. Pour rester persuadé que je ne me méprenais point à leur égard, j’en ai attentivement examiné le tissu ; j’en ai vu le bassinet s’ouvrir dans les uretères, et j’ai suivi le trajet de celles-ci jusque dans la vessie. Je ne pouvais me dispenser d’élever ce doute sur leur détermination, en voyant ces viscères recouverts,