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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/229

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des organes intermédiaires, ont crû indéfiniment dans leurs cavités respectives : libres d’entraves, ils ont marché à la rencontre les uns des autres ; et, en se heurtant à leurs points de jonction, ils sont venus se confondre et se mouler, les corps les plus résistans ou les reins servant de base, et les plus celluleux ou les poumons cédant et se répandant tout autour.

Ces actions et ces réactions des contenans et des contenus, et vice versâ, sont admises en physiologie. Mais nous prouverons que le coffre, et non ses viscères, aura eu dans cette circonstance la principale part d’influence, s’il nous arrive de démontrer qu’il est une cause, indépendamment de celle du nisus formativus, suivant le sens que le célèbre Blumenbach attache à cette expression ; qu’il est, dis-je, une cause étrangère aux communes conditions des développemens organiques, au moyen de laquelle le tronc se trouve divisé longitudinalement en deux cavités inégales.

Nous présenterons cette argumentation dans notre troisième paragraphe, et nous nous bornons ici à donner comme certain, comme un fait d’observation oculaire, que ces deux cavités sont de capacités très-différentes. Les côtes ont à gauche plus d’étendue, et y forment une courbure plus régulière et plus fermée, et elles sont en même temps plus élevées de ce côté ; au contraire, plus