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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/228

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proposition est incontestable, elle est donnée d’une manière trop générale pour satisfaire complètement. Il me semble que ce défaut de symétrie pourrait se rapporter à une cause plus prochaine ; et, par exemple, à la différence des contenans, des cavités elles-mêmes. Et, dans le vrai, si cette explication est adoptée, tout se déroule de soi-même, simplement, naturellement. Le sang se distribue soit dans les poumons, soit dans les reins, et ses rameaux s’étendent jusqu’aux limites qu’imposent à leur prolongation indéfinie les parois d’une cavité préexistante.

Chaque contenant est un moule, et le sang répandu dans les reins et dans les poumons devient le fluide coulé dans le vase prototype. Ainsi s’explique la parfaite harmonie des contenans et des contenus ; ainsi nous aurions avec certitude la raison de ces concavités si bien ajustées sur les bosselures, et en général sur le relief des organes que ces concavités renferment.

Ceci s’applique également aux formes que le rein et le poumon, l’un à l’égard de l’autre, affectent à leur point de jonction. Le caractère splanchnique de l’hypérencéphale, tenant au déplacement et à l’entraînement en dehors de tout l’appareil digestif, il en est résulté un certain vide dans la cavité abdominale, et la possibilité pour le rein d’un accroissement proportionnel. Dès lors les poumons et les reins n’étant plus exposés au refoulement