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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/234

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rales ayant passé sur le point où les côtes vertébrales s’unissent aux côtes sternales[1]. Le sternum n’est au fond composé que d’un périoste assez épais, dont tout le bord longitudinal, par lequel il est intérieurement limité, est encore renforcé par les aponévroses des muscles pectoraux qui y ont une grande adhérence. Cependant ce bourrelet longitudinal fournit sur son flanc externe autant de branches qu’il y a de côtes vertébrales ; et chacune de ses branches, uniquement formée par le périoste, contient, entre ce qui en compose les lames, un osselet cartilagineux. Ce noyau est-il le radical des os propres du sternum, ou celui des côtes sternales ? Je reconnais qu’on peut se diviser sur ce point, bien que j’incline pour le premier de ces systèmes, sur le fondement que les os sternaux appartiennent à une époque qui précède de beaucoup celle où apparaissent les côtes sternales.

On n’est point dans le cas de cette hésitation, à l’égard de ce qui constitue les conditions essentielles de l’appareil sternal : son partage tient évidemment à la situation du cœur poussé hors du thorax et entre les deux demi-sternums. Le cœur,

  1. J’entends par côtes sternales les branches provenant de chaque os sternal, et par côtes vertébrales les os longs et transversaux venant des vertèbres. Voyez, sur la nécessité de ce changement de nomenclature, mon article Sternum, tome 1, p. 132.