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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/24

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xxiv
DISCOURS

de la société, à l’un des plus importans sans doute, puisque c’est sur lui que se fondent la plupart des connaissances hygienniques. Telle est la portion d’anatomie nécessaire encore plus au chirurgien qu’au médecin.

Ce n’est point d’après ces réflexions, qui eussent exigé plus d’études et plus de maturité que cela n’était possible alors, qu’à la renaissance des lettres en Europe l’on vit la zootomie médicale entrer néanmoins tout aussi franchement que l’anatomie chez les Grecs dans les voies philosophiques de l’analogie. Une seule pensée occupait tous les esprits à ce moment, celle de procurer à la physiologie des fondemens de plus en plus assurés. Mais, comme on n’avait rien imaginé au-delà, on fut bien forcé de s’en tenir à la doctrine des Grecs. Une juste défiance de ses forces inspira à chacun cette conduite ; et ceci dura tant que, faute d’une bonne méthode d’exploration, on s’aperçut qu’il y avait plus d’avantages à aller puiser les matériaux de la science dans les chefs-d’œuvre des Anciens, où on les trouvait élaborés, que dans les ouvrages de la Nature, où on n’avait point encore appris à les découvrir.

Il n’entre point dans mon sujet d’examiner