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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/25

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PRÉLIMINAIRE.

comment ce concours d’événemens amena nécessairement (en anatomie pour sa part, comme dans tout ce qui était du domaine de l’esprit) le siècle de l’érudition. Ce qu’il me suffit de remarquer, c’est que la zootomie médicale se trouva jouir à ce moment d’une position propre à la garantir de bien des écueils, dont plus tard on eut à connaître le danger.

Ce danger fut occasioné par la multiplicité des recherches et des directions différentes de l’esprit humain.

Les premiers érudits avaient moissonné dans le champ des remarques grammaticales ; ceux de l’âge suivant, donnèrent à leurs interprétations l’autorité de l’observation même des objets. Ces recherches accessoires ouvrirent une nouvelle route, et cette route fut presque aussitôt suivie pour elle-même, jusqu’à faire oublier comment on y étoit entré. Bientôt il ne fut rien moins question que de reconstruire entièrement l’édifice des sciences : alors commença l’étude des faits particuliers. Les Grecs étoient descendus des rapports de ces faits à la considération de leurs caractères différentiels : ainsi la méthode des modernes fut l’inverse de celle des anciens.