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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/245

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viscères déplacés, repoussés du centre et retenus à la circonférence. Si l’on n’a non plus oublié les faits des précédens paragraphes, on sera de même également attentif à cette circonstance bien significative, que les faits pathologiques que nous avons précédemment constatés ne consistent pas dans une réelle transposition des viscères, mais se bornent à l’entraînement régulier et comme méthodique de leur masse en dehors. Tout s’est passé, les connexions ayant été fidèlement conservées, comme si du dehors des griffes se fussent appliquées sur une masse d’organes, et en eussent entraîné le bloc avec elles. Les organes les premiers à apparaître étant saisis et tirés, les autres, enchaînés à leur suite, ne pouvaient manquer d’arriver.

Cette force d’inertie devient active, et déploie réellement une résistance prépondérante en raison de la situation du placenta et de l’engrenage de ses cotylédons : greffé aux parois de la matrice, le placenta y adhère ; il y reste immobile. Dans cette occurrence, les brides qui le lient au fœtus sont des tirans qui n’ont de prise que sur le fœtus, puisque lui seul est passible de mouvemens. Ces brides l’entraînent, ou plutôt le tiraillent du côté du placenta, quand son propre poids et ses continuelles agitations tendent à l’en écarter : c’est, comme on le voit, une lutte perpétuelle.