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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/262

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cinq individus dont il y est fait mention, et celui de cet article, sont tous, à l’exception de l’anencéphale de la Seine, du sexe mâle.

La tête du podencéphale n’était point devenue monstrueuse sans que le corps ne s’en ressentît. L’abdomen paraissait plus long, plus renflé et généralement plus nourri ; cependant le canal intestinal était sans issue à l’extérieur. Je ne puis affirmer qu’il n’y existât aucune trace d’anus, dès qu’à la place et sur une longueur d’environ six centimètres, on apercevait une ligne, laquelle naissait des flancs droits du scrotum et se prolongeait sur la partie médiane de la région du sacrum : l’enfoncement de cette ligne formait une dépression bien légère ; car celle-ci n’excédait pas l’épaisseur de l’épiderme. Son extrémité supérieure, qui se trouvait un peu déjetée vers la gauche, était plus prononcée en profondeur, et présentait là tout-à-fait le caractère d’une cicatrice.

Je n’ai pu, comme on le pense bien, me défendre de songer aux brides de l’hypérencéphale à la vue de ces traces légères, et d’y voir un fait de même ordre. Il est tout simple que le fœtus, acquérant du volume et du poids, ait fini par se débarrasser de ses liens, et que la peau, n’éprouvant plus d’obstacles dans ses accroissemens en largeur, ait prolongé, l’un vers l’autre, ses deux bords jusque-là écartés ; lesquels se seront réunis et confondus,