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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/261

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§ I. Du Placenta.

À mon arrivée à l’Hôtel-Dieu, mon premier soin fut de demander si le placenta avait été conservé : la religieuse de service l’avait déjà fait disparaître.

Je regrette les renseignemens qu’il m’eût procurés, et j’emploie la forme presque solennelle d’un paragraphe à part pour le dire. On ne saurait être en effet trop bien convaincu de l’importance de sa considération. Les placentas, surtout au commencement de la grossesse, sont exposés à des difformités qui réagissent sur le fœtus : ils lui préjudicient bien moins sur la fin de la gestation, où, venant à se débrider, ils sont de plus en plus ramenés vers les formes de l’état normal. C’est qu’aux derniers momens de leur vie utérine, les fœtus plus vivaces maîtrisent à leur tour les ordonnées des développemens organiques.

§ II. De l’extérieur du sujet.

Il devient nécessaire de donner le sexe de notre sujet, depuis que l’entraînement de certaines idées théoriques a fait dire que les monstres sont presque tous du sexe féminin. On ne doit pas plus faire cette dernière application à ce nouveau-né qu’aux monstres de nos deux précédens Mémoires : les