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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/267

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origine et leur trajet ne sauroient différer davantage : mais enfin elles aboutissent au même point, et, à partir de leur entrée dans le cerveau, ce sont deux sœurs, y prenant le rang et y remplissant également les fonctions d’artères cérébrales. Si l’anomalie que présente le podencéphale consiste à créer et à opposer un obstacle à la libre circulation de leurs fluides, l’anomalie atteindra au même degré l’une et l’autre de ces artères ; et c’est en effet ce que prouve notre monstruosité. Voyez (fig. 2, lettre h) à quel degré de petitesse se trouve réduite l’artère vertébrale.

Passons de la considération de ces vaisseaux à celle des organes dans lesquels ils se répandent, et nous observerons les mêmes rapports. Où se fait sentir chez notre monstre l’action ultrà-nourricière d’une plus forte artère, l’organe est agrandi ; où tout au contraire cette influence par le fait d’une plus petite artère devient moindre, l’organisation ne peut parcourir la série des développemens normaux.

Qu’on veuille bien y donner attention : ce qui est ici un cas d’anomalie, c’est-à-dire le développement inverse des deux carotides, est au contraire l’état normal des animaux, et principalement celui des mammifères à long museau ; et, pour nous porter de suite sur un exemple qui, sous le rapport du cerveau et de l’étendue des os crâniens, em-